Grange à tabac @museum.de

La grange de flétrissage dans laquelle nous nous trouvons est un bâtiment d’époque qui a été démonté sur son lieu d’origine avant d’être remonté ici, dans l’enceinte du musée.

Pour le séchage des feuilles de tabac, les paysans ont d’abord utilisé les greniers de leurs maisons ainsi que les granges attenantes.

Par la suite, la culture du tabac occupant des surfaces agricoles de plus en plus importantes, on a bâti des granges spécialement dédiées au séchage. Elles ne se situaient plus à proximité de la ferme, mais en périphérie, aux abords directs des champs de tabac.

La maquette que vous voyez ici ne reproduit pas une grange de séchage existante mais un modèle pour les apprentis charpentiers de l’école commerciale de Lahr. Un petit toit supplémentaire couronnant le faite et un système de vantaux d’aération, pratiqué sur les côtés, assuraient une bonne ventilation de la grange, pour réguler l’humidité de l’air pendant le processus de flétrissage.

Pour la production de cigares, les tabaculteurs plantaient une variété de tabac noir appelé Geudertheimer.

Après la Seconde Guerre mondiale, les fumeurs changent leurs habitudes. La production de cigarettes augmente, avec une préférence pour des tabacs plus légers. Le tabac de Virginie devient populaire. C’est un tabac blond qui se prête à la fabrication de cigarettes et à être fumé en chicha. Cette variété demande aussi un autre processus de séchage, accéléré à l’air chaud, ce qui en réduisait la durée à quelques jours seulement. Initialement, des maisons séchoirs avaient été construites pour le chauffage en four, comme celles dont vous pouvez voir une maquette ici. Aujourd’hui, on utilise des containers métalliques équipés de fours intégrés.

Veuillez maintenant monter les escaliers jusqu’en haut, sous le toit du séchoir.