Station: [18] Épicerie-quincaillerie et établissement Stehle
F: Mettez-m’en un tout petit plus s‘il vous plaît.
M: C’est à l’épicerie-boulangerie d‘Alois Baier que les habitants d’Altenheim et de Dundenheim venaient se ravitailler en denrées de la vie quotidienne : on y trouvait café, thé, vinaigre et mayonnaise, mais aussi savon et lessive ou encore lacets et articles de mercerie…
F: Pour le reste, les habitants des villages du Ried étaient autosuffisants. Ils produisaient leur farine, leur lait et leur beurre, leur fromage blanc appelé « bibeleskäs », leurs légumes et leur viande.
Mais s’accorder de temps à autre le luxe d’une petite douceur, un gutsel, collecter les bons donnant droit à une réduction et papoter au-dessus du comptoir – ce sont de petits plaisirs de la vie auxquels les générations des siècles derniers étaient déjà sensibles ! Le vinaigre, la mayonnaise et la moutarde se vendaient en vrac, le client apportait ses propres contenants.
M: Le sucre en revanche s‘achetait « en bloc » : sous la forme d’un pain dont on détachait chez soi, au marteau ou à la scie, des bouts de taille variable, selon la quantité voulue.
À l’écran : Reconstitution des établissements Stehle
F: Quand on avait besoin d’habits, de tissu, de vaisselle, et plus tard d’un maillot de bain, de jouets, d’articles de presse ou d’un déguisement pour le carnaval, on poussait la porte du numéro 3 de la Kirchstraße : l’adresse de l’établissement Stehle.
Fondée en 1880, la maison donnait à Altenheim des airs de grande ville. Les vendeuses conseillaient les clients, leur faisaient tâter les tissus, posaient les marchandises sur le comptoir pour qu’ils les examinent. Les bons clients, une fois leurs emplettes faites, étaient invités en arrière-boutique pour partager une tasse de café et une part de tarte à la framboise. À chaque époque sa stratégie de fidélisation de la clientèle !
Photos: © Heimatmuseum Neuried