Station: [15] La cuisine et ses ustensiles


M: Faire la cuisine, des gâteaux, des fruits secs, des jus de fruits et des conserves : en bref, préparer les repas et transformer les aliments en vue de leur conservation était du ressort de la femme et se faisait dans la cuisine.

F: Aux siècles derniers, la vaisselle requise pour faire tout ceci était surtout en terre cuite et en faïence, autrement dit des matériaux résistants et à longue durée de vie. Les jattes, pots, moules à gâteaux, assiettes et présentoirs étaient colportés dans le village par des marchands ambulants ou s’achetaient au marché. Ces objets provenaient des régions voisines : Alsace, Brisgau ou Kraichgau.

M: Plus tard, des récipients en grès ont fait leur entrée dans les cuisines du Ried. Ils provenaient surtout de Lorraine et arboraient des décors floraux aux couleurs vives. Jusqu’au 20e siècle, la porcelaine était un luxe hors de prix.

F: Et si l’on en possédait, on ne la sortait que le dimanche ou pour de très grandes occasions. En semaine, le petit-déjeuner consistait généralement en une soupe de farine ou de lait accompagnée de pain ou parfumée au sucre et à la cannelle. Pour le repas du midi, on servait un plat de viande ou une spécialité alémanique : des « kiechle » (genre de beignets), des « knepfle » (pâtes maison), des « ofenudle » (boules au levain cuites à l’étuvée) ou une « griespfludde » (bouillie de semoule). Le soir, la soupe à la farine s’invitait de nouveau au menu. 

M: Le café est longtemps resté inconnu. En 1798, Christian Trampler et Daniel Völker introduisent dans le pays la plante de chicorée et fondent même à Lahr un atelier de fabrication de chicorée. On buvait donc un succédané de café fait à partir de racines de chicorée torréfiées et d’orge grillée. Et même si l’on voit des cafetières dans la cuisine de notre musée, ce n’est que bien plus tard que le véritable café est apparu.

 

 

Photos: © Heimatmuseum Neuried